
Dans un premier article, j’ai abordé l’aspect de l’aspiration de la poussière à la source. Bien que cela représente un volet indispensable, il doit être complété par la filtration de l’air ambiant. Ce sera le sujet de cet article.
En effet, peu importe la puissance et la qualité du système utilisé pour l’aspiration de la poussière à la source, certaines particules fines, plus nocives, s’échapperont quand même dans l’air ambiant. Ces particules très petites sont difficilement perceptibles à l’œil et l’utilisateur est souvent porté à en minimiser les conséquences à long terme. Or, ce sont justement ces particules fines, d’un diamètre précis, donc ni trop grosses pour être interceptées par les poils des narines, et ni trop petites pour être ingérées par l’organisme, qui s’accumulent à l’intérieur des bronches des poumons. Cette accumulation peut être à l’origine de graves maladies pulmonaires qui se développeront à long terme.
Bref, l’appareil conçu pour débarrasser l’air de ces particules nocives s’appelle un épurateur d’air, et tout comme les dépoussiéreurs, leur capacité de captation ou, si on veut leur puissance de filtration, s’exprime en pied cube par minute (PCM). Le terme CFM (cubic feet per minute) est utilisé plus couramment, mais il s’agit d’un anglicisme.
Ces appareils sont conçus pour être suspendus au plafond de l’atelier. La position de l’appareil prend toute son importance pour favoriser une meilleure circulation de l’air et ainsi obtenir une meilleure filtration. Il est normalement convenu qu’un filtreur ayant une capacité de 5 à 6 changements d’air à l’heure est suffisant pour assurer une bonne qualité d’air. Un appareil de plus grande puissance créerait un mouvement d’air inutilement dérangeant sans vraiment améliorer le confort. Le calcul pour choisir la capacité de l’appareil nécessaire est relativement simple. On détermine le volume de l’atelier en multipliant sa longueur par sa largeur et sa hauteur. Ensuite, on divise ce résultat par 5 ou 6 ce qui nous donne la capacité de filtration nécessaire.
Dans mon cas, je possède un atelier de 200 pi² et j’ai opté pour un modèle King Canada (nºKAC-410). On fait le calcul; 18 pi de longueur X 11 pi de largeur X 8 pi de hauteur nous donne un volume de 1584 pi³. Si je veux obtenir 6 changements d’air à l’heure, il faut donc multiplier le volume d’air de l’atelier par 6 pour obtenir le volume d’air total filtré en une heure. Pour ramener ce chiffre en PCM (pied cube par minute), il faut le diviser par 60 minutes. On recherche donc une capacité de 158.4 pi³ (1584 multiplié par 6 et ensuite divisé par 60 = 158.4 PCM). Donc, avec une capacité de 410 PCM, mon atelier est très bien filtré.
Cet épurateur d’air, comme à peu près tous les autres modèles comparables, possède un filtre externe de 5 microns et un filtre interne de 1 micron, ce qui procure une bonne qualité de filtration. Il est également livré avec une télécommande qui permet d’actionner l’appareil à distance, ce qui s’avère fort pratique en considérant qu’il est suspendu au plafond. Ces épurateurs d’air sont presque tous munis de trois vitesses, ainsi que d’une minuterie de 1, 2 et 4 heures. On peut donc choisir la vitesse d’opération qui nous convient et enclencher la minuterie qui s’occupera de éteindre l’appareil une fois le délai écoulé. Cette option est vraiment intéressante puisqu’on peut démarrer l’épurateur d’air à la fin d’une séance de bricolage et quitter en ayant l’esprit tranquille.
Consultez la première partie traitant de l’aspiration de la poussière à la source.
2 réponses to “Gestion de la poussière dans l’atelier (partie 2)”
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RaymondJ’ai de la difficulté à comprendre votre calcul pour arriver au nombre de changement d’air à l’heure dans l’atelier. Voici comment je m’y prends. Mon garage me donne un volume de 2112 pieds cubes. Si mon épurateur d’air King 410 filtre 410 pieds cubes d’air par minute, il aura filtré mon garage dans 5.15 minutes. Le nombre de changement d’air à l’heure sera donc de 11.6 fois à l’heure, et non de 5.15.
Est-ce que mon calcul est bon???
&1$s
Benoit BissonnetteBonjour,
En effet, il y avait une erreur dans le calcul du volume d’air dans l’article. La correction a été apporté au texte. Je vous remercie grandement de nous l’avoir signalé.