
Le vieil adage, qui veut que la nécessité soit la mère de l’invention, s’applique tout particulièrement bien aux bricoleurs et aux professionnels qui manipulent des panneaux de contreplaqué ou de placoplâtre. Une telle besogne s’exécute plus facilement à deux personnes, mais si vous êtes comme moi, la chance de compter sur ce précieux coup de main ne se présente que trop rarement. D’où l’intérêt derrière le Gorilla Gripper, une alternative très intéressante pour les personnes qui travaillent seules.
J’ai découvert cet accessoire par le biais d’une publicité, et après avoir visionné les différents vidéos de promotion sur le site Internet du fabricant, je me suis interrogé sur son efficacité réelle. Je me le suis donc procuré et en déballant le produit, la première constatation est sans aucun doute sa grande simplicité. Très robuste et très léger à la fois (moins de 1 lb), le Gorilla Gripper possède une poignée en caoutchouc confortable offrant une bonne prise en main. La circonférence de cette dernière fait d’ailleurs 5 po, ce qui peut être un inconvénient si vous avez de petites mains et que vous devez transporter du matériel lourd. Par contre, cette grande circonférence favorise la répartition du poids dans l’ensemble de la main.
Le fonctionnement du Gorilla Gripper est d’une simplicité désarmante. Il s’agit en fait d’une pince dotée de deux plaques recouvertes d’un enduit granuleux et antidérapant. Une mâchoire est fixée à la poignée par un pivot, et l’autre applique de la pression sur le panneau à transporter. Or, plus la charge est lourde, plus le Gorilla Gripper exerce une forte pression sur le panneau grâce au principe de levier. D’ailleurs, il agrippe des panneaux de 1/4 po jusqu’à environ 1 1/4 po d’épaisseur. Des instructions illustrées, en anglais et français, sont apposées directement sur le produit.
Il suffit de seulement quelques minutes pour s’habituer à sa manipulation, car une fois le point d’équilibre localisé et le serrage du panneau entre les deux mâchoires bien engagé, on soulève la charge en forçant bien droit et le tour est joué. Vous aurez peut-être besoin de quelques essais, mais une fois que la charge est bien agrippée, la limite maximale de transport se trouvera davantage dans votre capacité à soulever ces dîtes charges de manière sécuritaire et confortable.
Il faut toutefois porter attention à ce que la charge soit bien centrée, en trouvant le centre d’équilibre du panneau notamment, mais aussi à forcer en soulevant la charge avec les jambes, et non le dos. Pour vous donner une idée de l’efficacité du Gorilla Gripper, ma fille de 14 ans, qui mesure 5 pi 4 po et qui pèse 115 lb, a réussi à transporter un panneau de 3/4 po d’épaisseur sur près d’une vingtaine de pieds sans problème. Le seul type de matériau qui m’a causé quelques difficultés est le panneau de Masonite de 1/4 po d’épaisseur. Il est probablement beaucoup trop léger et trop lisse pour que le Gorilla Gripper puisse le saisir solidement. Or, pour arriver à le transporter, il a fallu que j’applique moi-même une pression supplémentaire. Il s’agit vraiment là de la seule limitation que j’ai trouvée au Gorilla Gripper, car pour les autres matériaux, tel que les panneaux d’aggloméré de 5/8 po, les résultats sont concluants et permettent aussi de protéger les coins contre les bris en raison du contrôle accrû qu’offre une position de transport confortable.
En guise de conclusion, je dirais que cet accessoire fait exactement ce que je m’attends de lui, soit de manipuler facilement une variété de panneaux, et ce, en étant seul. Il s’agit sans doute de l’un des produits présents dans mon atelier qui possède le meilleur rapport qualité/prix.
Il est offert chez plusieurs détaillant pour environ 55$ – Visitez le site Internet du fabricant au www.gorillagripper.com pour plus de détails.
Une réponse to “Le Gorilla Gripper”
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Benoit BissonnetteJe possède aussi ce Gorilla Gripper et j’abonde dans le même sens que Raymond en ce qui concerne son efficacité. Je l’ai utilisé notamment lors de la rénovation de ma toiture en 2010 puisqu’il m’a servi à hisser pas moins d’une quarantaine panneaux de copeaux sur la toiture. Je m’étais construit une petite structure verticale qui me permettait de placer mes panneaux à environ 1 pi de la corniche. Je montais ensuite sur le toit et saisissais les panneaux un par un, et ce, d’une seule main. Une opération qui aurait été très difficile, voire impossible à exécuter sans le Gorilla Gripper.