
Au magazine Parlons Outils, nous publions régulièrement des bancs d’essai sur les outils que nous avons la chance de tester. Or, les lecteurs sont en droit de s’interroger, et avec raison, sur la méthodologie des bancs d’essai en vigueur dans nos pages. J’ai donc décidé de répondre aux questions, même les plus difficiles, que peut susciter ce type d’article.
Comment choisissons-nous les outils à tester?
Notre priorité au magazine Parlons Outils est de tester les nouveaux outils, et tout particulièrement ceux qui présentent de nouvelles caractéristiques techniques, ou encore ceux qui repoussent plus loin les limites déjà établies. À cet égard, une nouvelle scie circulaire de 7 1/4 po alimentée par une batterie Li-ion de 18 volts retiendra davantage notre attention qu’une nouvelle perceuse qui n’offre rien de révolutionnaire.
Il nous arrive également de rédiger à l’occasion des bancs d’essai sur des outils qui sont sur le marché depuis un certain temps. Or, notre motivation dans ces cas-là est de partager avec nos lecteurs notre opinion sur des produits intéressants qui gagnent à être connus.
Quelle est la méthodologie employée pour les bancs d’essai?
Nous ne suivons aucune procédure pour nos bancs d’essai et ils ne sont pas de type scientifique non plus. À cet égard, nous ne voyons aucun intérêt à valider les prétentions des fabricants à savoir si une batterie possède vraiment 25% plus d’énergie que le modèle précédent. Tout d’abord, effectuer ce genre de test exige un environnement contrôlé, un protocole bien établi, et plusieurs heures de travail rigoureux pour dégager une conclusion incontestable. Nous n’avons évidemment pas le luxe de consacrer autant de temps à un banc d’essai, et en pratique, arriver à prouver qu’un outil remplit ses promesses qu’à 95% des prétentions du fabricant, ne représente aucun intérêt. Pour ces mêmes raisons, nous ne pouvons évaluer la durabilité d’un outil à long terme.
Notre méthodologie pour nos bancs d’essai vise plutôt à rendre compte de l’expérience d’une personne qui achète un nouvel outil et qui partage ses impressions à la suite de ses premières heures d’utilisation. On abordera donc les performances de l’outil, son ergonomie, ses caractéristiques novatrices, et l’ensemble des autres paramètres qui peuvent influencer votre décision d’acheter cet outil ou non. Théoriquement, si nous avons bien fait notre travail, vous vivrez exactement les mêmes impressions si vous achetez l’outil qui a été évalué.
Comment les outils bas de gamme sont-ils évalués?
Les outils bas de gamme ou de marque populaire, même si leur durabilité et leurs fonctionnalités sont aucunement comparables aux outils professionnels, sont toujours évalués en fonction de la clientèle-cible à laquelle ils sont destinés. Ce que ça veut dire plus concrètement, c’est que si un outil conçu à l’intention des bricoleurs est testé, nous le ferons avec les yeux d’un bricoleur. La question à laquelle nous tentons de répondre est toujours la même : Est-ce qu’un bricoleur sera satisfait de cet outil et est-ce qu’il répond à ses besoins?
Il serait évidemment absurde de soumettre un outil conçu pour un usage léger et occasionnel, à des conditions de travail pour lequel il n’a pas été conçu. Donc, à cet égard, nos bancs d’essai réflètent toujours un usage réel et réaliste.
Est-ce que les outils testés sont imposés par les fabricants?
Aucun fabricant ne nous impose d’outils à tester. Tout au plus, on nous offre à l’occasion des échantillons d’outils qui sont à la disposition des médias, mais pour la vaste majorité de nos bancs d’essai, c’est nous qui demandons les outils que nous désirons tester pour nos lecteurs.
Est-ce que vous conservez les outils testés?
Il est déjà entendu avec les fabricants, que les outils testés ne leurs seront pas retournés à la fin du banc d’essai. Alors oui, et ce à moins d’une exception, le collaborateur qui a effectué le banc d’essai conservera l’outil. Bien que cette situation semble à priori poser un potentiel de conflit d’intérêt, il importe de rappeler que tous nos articles sont ouverts aux commentaires des lecteurs, et qu’en ce sens, si l’évaluation d’un produit n’est pas conforme à la réalité, il est possible de faire connaître vos objections. Il n’est évidemment pas dans notre intérêt d’altérer ou d’exagérer dans nos bancs d’essai, puisqu’il en va de la crédibilité de notre magazine.
Si vous avez d’autres questions à l’égard de nos bancs d’essai, n’hésitez pas à nous les faire connaître et il me fera plaisir d’y répondre. Pour ce faire, utilisez notre formulaire de contact pour nous adresser vos questions.
Une réponse to “Méthodologie des bancs d’essai”
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Gaston LepageExcellent cet article Benoit. Il reflète bien aussi ma pensée là-dessus.
Gaston