
Comme plusieurs d’entre vous le savent déjà, les médias traditionnels vivent actuellement une période de transformation extrême, pour ne pas dire une crise existentielle majeure. Les entreprises de presse espèrent évidemment l’arrivée d’un nouveau modèle d’affaire rentable et durable. Or, à l’ère du numérique, plusieurs défis demandent à être relevés, et pour avoir assisté de près à la décroissance de cette industrie, il m’apparaît aujourd’hui assez évident que plusieurs acteurs ne sont pas en mesure d’assurer la pérennité de leur entreprise.
Les difficultés de la presse écrite sont pourtant faciles à identifier : des revenus publicitaires en forte baisse et un lectorat en chute libre. Pourquoi? Tout simplement parce que le contenu numérique est beaucoup plus accessible, ciblé et flexible qu’un support papier, et que l’Internet demeure le véhicule de choix pour trouver rapidement l’information recherchée tout en ayant la possibilité d’y interagir publiquement (pour le meilleur ou pour le pire). Du côté des revenus publicitaires, les entreprises qui en achetaient traditionnellement dans les médias ne le font plus autant et consacrent plutôt ces sommes à l’amélioration de leur site Internet corporatif tout en assurant leur promotion elles-mêmes par le biais des médias sociaux.
En ce qui concerne les lecteurs, il se produit un phénomène différent, soit un désintéressement généralisé des médias imprimés parce que le même contenu existe souvent déjà ailleurs en image et en vidéo, gratuit, interactif et sans contrainte d’espace. Bref, nul besoin d’être devin pour se rendre compte que nous assistons aux derniers jours de l’industrie des médias imprimés.
Sur une note plus personnelle, et en tant qu’observateur relativement privilégié durant cette période de décroissance puisque j’ai rédigé plus d’un millier d’articles pour le compte de plusieurs médias depuis 2003, j’ai noté le phénomène suivant : Plusieurs magazines ont progressivement réduit leur contenu par divers moyens afin de s’aligner sur leur niveau de revenus. Bien que la manœuvre soit louable, je ne pense pas que ce sont tous les domaines d’intérêts qui peuvent subir une telle cure minceur sans se discréditer sérieusement. Bref, je me garde bien d’être davantage critique, mais une chose est sûre, cette stratégie aura certainement eu pour conséquence de précipiter encore plus rapidement la perte de cette industrie.
De quoi sera fait l’avenir?
Ce constat est bien entendu fataliste, mais existe-t-il une solution ou une voie que l’on peut emprunter pour continuer à rejoindre des lecteurs passionnés autant que nous le sommes? J’en suis absolument convaincu et c’est en se spécialisant qu’on arrivera à définir les bases d’une nouvelle économie des médias. S’il y a eu une époque où la convergence dans les médias était prometteuse de grands profits, je crois que cette approche est révolue, du moins, dans les domaines très pointus. Les journalistes ultras spécialisés qui devaient autrefois composer avec des contraintes d’espace, ou encore une direction peu compréhensive, ont maintenant l’opportunité et la liberté de créer eux-mêmes un média qui leur ressemble.
C’est exactement cette motivation qui se retrouve derrière le magazine Parlons Outils. Au fil des ans, j’ai rédigé des articles, des blogues, et des chroniques pour le Journal de Montréal, les magazines Rénovation-Bricolage, Québec habitation, Vivre à la campagne, et Constructo, mais c’est seulement au magazine Parlons Outils que vous retrouverez des articles complets et détaillés sur le monde de l’outillage. C’est également là que vous vivrez en direct la couverture d’évènements médias organisés par les grands fabricants d’outillage. C’est aussi chez nous que vous apprendrez l’arrivée de nouveaux outils, car nous sommes à l’affût de toutes les nouveautés. Nous vous encourageons donc fortement à nous visiter régulièrement, mais surtout à vous abonner à notre infolettre, le meilleur moyen de ne rien manquer. Pour les utilisateurs de réseaux sociaux, visitez notre page Facebook et Twiteer.
Benoit Bissonnette
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