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Pour ou contre les machines à commande numérique?

Par Benoit Bissonnette | le 27 février 2015 | 2 commentaires
Machines à commande numérique

Note : L’auteur de cet article est à l’emploi de Laguna Tools, fabricant de machines à commande numérique.

2
Avant même d’aller plus loin dans cette série d’articles, je me dois d’aborder de front le débat qui empoisonne l’avènement des machines à commande numérique dans le public bricoleur en général… Pour ceux qui ne le savent pas encore, cette technologie soulève les passions et demeure une source intarissable de vives discussions dans les forums de discussions. Les opinions sont très tranchées, et on retrouve des traditionalistes qui défendent la noblesse du travail manuel d’un côté, alors que de l’autre, des passionnés de technologie ne jurent que par les prouesses de l’informatique. Qui dit vrai?

Laissez-moi énoncer quelques évidences à ce sujet afin que l’on puisse tous se mettre d’accord au moins sur un minimum de points. Mon objectif n’est d’ailleurs pas de convaincre qui que ce soit du mérite des machines à commande numérique, mais à tout le moins de remettre les pendules à l’heure et d’inscrire cette technologie dans son contexte, là où elle se doit d’être.

L’essence du problème
Ce sont essentiellement deux visions différentes qui s’opposent quant à la place de la technologie numérique dans le travail du bois. D’un côté, on retrouve des personnes qui préfèrent une approche plus traditionnelle au sens du terme, et pour qui un ouvrage d’ébénisterie se doit d’être façonné le plus possible par les mains de l’artisan. À leurs yeux, plus l’artisan fait usage de machines-outils et de procédures mécanisées, moins son travail est méritoire ou vénérable. À l’autre extrême, on retrouve des perfectionnistes qui affichent une fierté teintée d’arrogance lorsqu’ils arrivent à sculpter une pièce complexe en moins d’une heure, alors qu’à la main, un artisan d’expérience y passerait quelques jours. Il s’agit tout simplement d’un faux débat, et voici pourquoi.

Un peu d’histoire…
Il faut tout simplement comprendre, et accepter que l’histoire de l’humanité doit sa progression aux outils. Les premiers hommes ont utilisé des outils rudimentaires pour se défendre et se nourrir. Des outils plus spécifiques ont ensuite servi à créer des choses utiles autour de lui, notamment pour confectionner des vêtements, construire des abris, ou encore fabriquer des armes et des meubles. Éventuellement, après des millénaires de perfectionnement à utiliser des outils, et l’amélioration de ses connaissances du monde qui l’entoure, les propriétés physiques et les qualités esthétiques de ses créations ont commencé à faire l’objet d’un plus grand soin.

De toute évidence, le point commun demeure l’outil. Oui, vous avez bien lu : l’OUTIL. C’est avec des outils qu’un créateur est capable de façonner un objet, de peindre une toile, ou encore de rédiger une œuvre littéraire. Sans outil, l’artiste n’a aucun moyen d’expression tangible pour propager son art. Même un danseur ou un chanteur utilise son corps, ou ses cordes vocales, comme outil pour exprimer les subtilités de son art. Michelange a sculpté des œuvres magistrales à l’aide de maillets et de ciseaux, Leonardo de Vinci a peint des chefs d’œuvres avec des pinceaux, et les ébénistes de la royauté ont confectionnés des meubles ornementés d’une beauté inouïe, et ce, qu’avec des outils manuels rudimentaires.

Avant la révolution industrielle, et pour demeurer dans le domaine de l’ébénisterie, disons que la fabrication de meubles et d’ouvrages en bois étaient principalement l’œuvre d’artisans spécialisés. À cette époque, tout était fait à la main et il fallait de l’expérience et de grandes habiletés manuelles pour fabriquer des meubles. En l’absence de machines pour faire le travail à sa place, l’artisan n’avait d’autres choix que de développer une maîtrise parfaite de ses outils pour être efficace s’il voulait subvenir aux besoins de sa famille. Nul doute ici, une main habile qui travaille rapidement, et avec grande précision, force l’admiration.

Or, l’arrivée des premières machines a radicalement transformé le paysage manufacturier. En effet, il est illogique d’employer une armée d’ouvriers équipée de longues scies pour transformer des billes de bois en planches, quand une scierie opérée par quelques personnes peut produire des milliers de planches chaque jour. Dans certains domaines, la qualité du travail effectué par la machine est indiscernable de celui provenant des mains de l’homme, alors que dans d’autres cas, la machine peut faire beaucoup mieux. Soyons honnête, l’ébéniste qui est capable de refendre une planche de bois avec le même niveau de qualité qu’un banc de scie, a tout un compas dans l’œil, et possède indubitablement des mains magiques! Mais qu’est-ce ça change au bout de la ligne?

L’évolution des machines
Puisque le progrès ne se repose jamais, disons que la deuxième moitié du 20e siècle aura été une époque extraordinaire pour les gens ordinaires. En effet, plusieurs propriétaires ont pu se constituer de petits ateliers bien équipés, et les artisans du bois se sont ainsi multipliés à l’intérieur de nos résidences pour notre plus grand plaisir.

L’arrivée toute récente des machines à commande numérique marque tout simplement un nouveau jalon dans l’évolution des outils qui nous sont accessibles. Il y a eu d’abord les outils manuels, ont suivi ensuite les outils électroportatifs et les machines-outils, nous sommes maintenant rendus à une nouvelle étape, soit les machines à commande numérique. Alors, je pose la question : Pourquoi découper un panneau sur une machine à commande numérique est moins noble que d’effectuer la même opération au banc de scie ou à l’égoïne?

L’influence positive de la technologie
Personnellement, et on peut l’observer dans plusieurs autres domaines aussi, la technologie a eu pour effet bénéfique de démocratiser plusieurs disciplines pour les masses. À titre d’exemple, je fais de la photographie depuis l’âge de 15 ans, et à l’époque, il fallait avoir accès à une chambre noire complète pour développer de la pellicule et imprimer des photos. On s’entend, ce n’est pas tout le monde qui avait l’espace, les moyens et les connaissances pour s’adonner à ce loisir. Aujourd’hui, les agrandisseurs, les bacs de développement, les produits chimiques, les filtres, et le papier photosensible sont remplacés par un ordinateur et des logiciels de traitement d’images. Il est donc beaucoup plus facile et accessible à tous maintenant de traiter des images, mais ne nous méprenons pas, l’œuvre qui est jugée au final demeure encore et toujours la même : la photo. On regarde la photo, et on aime ou on n’aime pas, qu’elle est été traitée en chambre noire ou dans Photoshop.

Les machines à commande numérique offrent tout simplement plus de polyvalence et de précision, et remplacent en tout ou en partie plusieurs machines-outils dans l’atelier, et ce, dans un plus petit format. Elle permet aussi à une personne débutante d’exécuter des travaux complexes et d’obtenir de meilleurs résultats que si elle avait tenté de le faire manuellement. La machine à commande numérique réduit les barrières entre ce que l’artiste imagine dans sa tête et le produit fini en rendant possible la réalisation, aussi complexe soit-elle. Pour moi, je pense que c’est un avantage considérable qui s’inscrit tout simplement dans l’évolution du genre humain sur Terre. Un jour, peut-être suffira-t-il de porter un casque capable de capter nos ondes cérébrales, de les interpréter, et ensuite d’avoir une machine qui réalisera le fruit de nos pensées. Qui sait?

Le processus créatif
Pour apprécier la valeur d’une création, il faut voir au-delà des outils qui ont servi à la créer. Lorsque les ordinateurs n’étaient pas monnaie courante, les artistes travaillaient avec la matière directement, et le processus créatif suivait son cours de l’interaction entre l’artiste et la matière elle-même. Aujourd’hui, certains artistes vont créer une œuvre virtuellement d’abord, et la réaliseront ensuite à l’aide d’une machine. Dans un cas comme dans l’autre, si l’œuvre ne présente aucun intérêt, peu importe comment elle a été créée, la création n’a aucune valeur, point.

S’il y a une chose que la technologie permet de faire, c’est de rendre accessible, à un plus grand nombre de personnes, la possibilité de créer une œuvre avec le moins de barrières possible. Elle permet aussi de réduire le nombre d’heures consacrées à l’apprentissage de certaines techniques qui exigent autrement beaucoup de temps et une grande dextérité pour être accomplies correctement.

Quelle est la valeur d’une œuvre?
Alors voilà, la question se pose : Est-ce que la valeur d’une œuvre est différente selon la manière dont elle a été fabriquée? Est-ce qu’un meuble fabriqué entièrement avec des outils manuels possède intrinsèquement une plus grande valeur qu’un meuble fabriqué avec des machines-outils? Ce n’est certainement pas moi qui trouverai une réponse aujourd’hui à cette question, tout simplement parce qu’il n’y a pas de bonne réponse à cette question. Pour vous le prouver hors de tout doute, lisez ce qui suit…

Sam Maloof (24 janvier 1916 – 21 mai 2009)

Sam Maloof (24 janvier 1916 – 21 mai 2009)

L’ébéniste américain Sam Maloof est connu mondialement pour ses magnifiques chaises berçantes. Croyez-le ou non, à la fin de sa vie, ses chaises se vendaient plusieurs milliers de dollars chacune, et il avait des commandes pour encore de nombreuses années devant lui. Malheureusement, Maloof n’aura pas vécu assez longtemps pour livrer sa toute dernière chaise berçante. Il était toutefois de notoriété publique que Maloof disposait d’employés dans son atelier, et ces derniers, continuent encore aujourd’hui à fabriquer des chaises signées… Sam Maloof. De nombreuses questions se posent ici… Est-ce qu’une chaise fabriquée en totalité par Sam Maloof a plus de valeur qu’une autre réalisée partiellement ou en totalité par ses employés? Est-ce que les chaises fabriquées après sa mort valent moins que celles sur lesquelles il a personnellement travaillé? À mon avis, poser les questions de cette manière revient à ne pas comprendre ce qui se passe. Sam Maloof a créé des œuvres, les as perfectionnées au fil de sa vie, et aujourd’hui, un style de mobilier porte son nom. Sam Maloof utilisait aussi des machines-outils pour fabriquer ses chaises, et s’il avait été beaucoup plus jeune, il aurait probablement acheté une machine à commande numérique, pour exécuter certaines tâches précises. Est-ce que ses chaises seraient moins désirables si ceux qui les achètent savaient qu’elles sont fabriquées en tout ou en partie avec des machines à commande numérique? Je pense que les acheteurs de chaises berçantes portant la signature de Sam Maloof se foutent éperdument de la façon qu’elles sont fabriquées, ils les aiment, et veulent en avoir une.

PO-Sam Maloof-01

Les chaises berçantes de Sam Maloof sont reconnues mondialement pour leur beauté et leur raffinement. Image tirée du site www.sammaloofwoodworker.com.

Question de vous mélanger encore davantage, quelques questions en vrac… Est-ce qu’une œuvre réelle et physique a plus de valeur qu’une création virtuelle? Est-ce qu’un film tourné sur une pellicule de cinéma a forcément une plus grande valeur qu’un film qui s’enregistre sur une carte mémoire? Est-ce qu’un photomontage créé en chambre noire est forcément meilleur que le même montage réalisé dans Photoshop?

Mon opinion personnelle
Mon objectif avec cet article n’est pas de vénérer la vertu du travail manuel, ou encore de justifier l’utilisation des machines à commande numérique, mais plutôt d’offrir un regard différent aux personnes qui ont une vision dogmatique de la place des machines à commande numérique en ébénisterie. Je pense que ceux qui veulent définir la valeur artistique d’une oeuvre en s’attardant aux outils qui ont été utilisés pour la créer commettent simplement une erreur de jugement. Ils s’attardent à l’arbre qui cache la forêt.

Le choix des outils ne concerne et ne regarde que l’artiste lui-même. Certains n’ont aucune affinité ou intérêt avec le monde de l’informatique, et leurs habilités naturelles à manipuler des outils manuels leur procure un plaisir indescriptible. Pourquoi devraient-ils alors se mettre à l’informatique? D’autres personnes, pourtant très créatives, sont moins habiles de leurs mains, mais excellent à modéliser des objets en trois dimensions à l’aide d’un ordinateur. Pourquoi alors les priver d’utiliser une machine à commande numérique pour concrétiser leurs créations virtuelles?

Alors voilà… S’il y a une chose que j’aimerais que l’on retienne de cet article, c’est de laisser les gens s’exprimer avec les outils de leur choix et de ne pas juger ces choix. Attardons-nous plutôt aux créations elles-mêmes, car c’est exactement ça qui est le point d’intérêt et qui reste l’objet de notre admiration à la fin. Tout le reste n’est que du bruit…

Articles précédents et suivants :
Partie 1 : Les machines à commande numérique – Introduction
Partie 3 : À Venir…

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Tags: créationsébénisterie numériquemachine à commande numériquemachines-outilsmodélisationoeuvre artistiqueoeuvre numérique

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Description de l'auteur

Benoit Bissonnette

Perfectionniste dans l'âme et grand amateur d'ébénisterie, Benoit s'intéresse à l'outillage depuis plus de 20 ans. Il partage aujourd'hui sa passion de l'outillage sur le site du magazine Parlons Outils afin de vous aider à toujours choisir les bons outils.

2 réponses to “Pour ou contre les machines à commande numérique?”

  1. Avatar

    &1$s

    normand Répondre

    Bonjour
    Je sais pas si tu est sculpteur ,mais sculpter une pièce en moins d’une heure est peu probable .Même avec un C.N.C.
    La reproduire en moins d’une heure c’est faisable mais la tu fait pas de la sculpture tu fait de la copie.

    Faire de la sculpture au C.N.C. a partir de rien c’est aussi difficile et demande autant de connaissance de talent ,d’expérience que de sculpter avec un maillet et des gouges.

    Ne t’en fait pas si certain perfectionnistes qui affichent une fierté teintée d’arrogance essaie de dire le contraire.
    Sculpteurcnc
    P.S. J’attend la suite no3

    • Benoit Bissonnette

      &1$s

      Benoit Bissonnette Répondre

      Si vous lisez bien l’article, je ne parle pas de concevoir une pièce à sculpter en moins d’une heure, mais bien du temps de sculpture sur la machine CNC. Mais vous avez toutefois raison de dire qu’il y a aussi beaucoup de travail qui exige connaissance technique, expérience, créativité et talent pour monter la pièce dans un logiciel de modélisation. Ironiquement, mon article traite justement de la condescendance que certains expriment à l’égard de pièces qui ont été fabriquées par une machine CNC, sans voir la valeur de la création elle-même.

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